Semer et transmettre, deux moyens de contribuer à l’histoire

Genèse du projet

Depuis quelques années l’idée a germé dans mon esprit d’écrire autour de mes origines sachant que ce mot va bien au-delà du patrimoine génétique qui se dilue très fortement à chaque génération. C’est plutôt du patrimoine culturel dont il s’agit, de cet ensemble d’influences de la famille certes mais aussi et sans doute surtout de l’environnement géographique, social, économique, culturel, religieux aussi, qui ont fait une partie de ce que je suis, de ce que nous sommes.

J’ai été encouragé dans cette recherche par le fait que le nom de notre famille paternelle est rare (93153ème nom le plus porté en France selon filae.com), et enraciné à Saint-Joseph et ses environs depuis la fin du 16ème siècle. C’est donc dans une « île » que mes ancêtres ont vécu.

Les recherches généalogiques sont un point de départ incontournable. Elles permettent d’en construire l’arbre, de comprendre comment et par qui il s’est développé, de constater que certaines branches ont prospéré et que d’autres se sont éteintes.

Mais que faire de cet arbre immense, décharné et sans âme ? Comment accéder à la petite histoire, les petites histoires, celles qui font la vie et dont certaines laissent des traces indélébiles à travers les générations ? La mémoire familiale orale dépend de nos parents qu’on n’a pas pensé ou pris le temps, ou que la pudeur nous a empêchés,  d’interroger, pris que nous étions par l’urgence de vivre notre propre vie.

Même s’il reste des souvenirs à récolter chez les plus âgés, il faut donc fouiller dans la mémoire collective faite de sources multiples, les assembler en un immense puzzle pour voir peu à peu une image claire mais sans doute complexe apparaître. Cependant l’univers de nos ancêtres est sidéral, infini. Comment ne pas s’y égarer au risque d’oublier le but du voyage ?

Avec l’aide généreuse et précieuse d’Henri D, de Jean C et de Joseph C j’ai découvert les évènements fondateurs de Saint-Joseph qui se sont déroulés au 19ème siècle : la construction d’une église, d’un presbytère, des écoles, de la chapelle de Chagneux, l’accession à l’indépendance de la commune qui s’est séparée de Saint-Martin-la-Plaine. Au-delà du patrimoine, c’est l’élan social et citoyen qui m’intéresse, de la part de gens qui sont allés à l’école au mieux jusqu’au certificat d’études (mis en place en 1866 par Victor Duruy, les modalités et l’organisation étant confiés au Conseil Général selon Wikipédia).

Le 19ème siècle m’est donc apparu comme une période intéressante, passionnante et fondatrice. Une époque assez lointaine pour que le temps ait apaisé les susceptibilités et les querelles et assez proche pour avoir laissé des traces nombreuses et exploitables.

Au-delà de la quête personnelle, une autre question plus politique me parait devoir être posée. Nous vivons une époque qui arrive au bout de sa logique de développement, d’accumulation de biens et de services, qui menace notre existence même par ses conséquences sur le climat, l’air, l’eau, les ressources minières, sur la biodiversité.

Nous opposons régulièrement ce « modernisme », qui continue malgré tout à nous faire rêver, à l’archaïsme du passé. A l’opposé, d’autres pensent que « c’était mieux avant », sans pour autant vraiment le souhaiter au fond. 

Nous avons perdu la culture de la préservation et de l’optimisation des ressources rares qui étaient le quotidien de nos ancêtres.  Cette culture reposait sur la proximité avec la nature, la solidarité et la vie collective.

Ce voyage dans le Saint-Joseph du 19ème siècle et autour permettra aussi, je n’en doute pas, de (re)trouver quelques pistes pour notre avenir.

Projet et objectifs du blog

Ce blog a pour objectif d’interroger la mémoire de nos ancêtres, de nos familles, de celles et ceux qui ont construit les coteaux et la vallée du Gier au 19ème siècle, et en particulier cette commune, cette communauté de Saint-Joseph.

Pour rechercher parmi les traces qu’ils ont laissées, publiques ou intimes celles qui ont contribué à ce que nous sommes, notre héritage culturel en somme.

Pour faire émerger, de cette vie sous contrainte de rareté de connaissances et de biens, les savoirs accumulés, les innovations qui ont permis à ceux qui nous ont précédés de s’adapter, d’entretenir l’espoir au fil des générations et de prospérer.

C’est cette l’analyse de la capacité de ces hommes, des hommes, lorsqu’ils se sentent dominés en quelque sorte par leur environnement, à composer avec lui pour le long terme, qui peut donner à ce travail une portée utile et constructive.

En accord avec  le cahier des charges, ce blog accueillera toute contribution sous forme d’écrits généraux ou thématiques, accompagnés autant que possible d’illustrations, photos, dessins, schémas, tous éléments qui rendront la lecture agréable et contribueront à faire passer efficacement des messages.

Il sera organisé sous forme de fil d’actualités qui est la marque de fabrique du blog, mais aussi avec des regroupements thématiques qui permettront  d’avoir une vue globale des contributions.

Valeurs et éthique

Les contributions sont bénévoles dans le seul souci de diffuser des idées et ainsi de contribuer à la culture des lecteurs et à l’intérêt général.

Le blog se place sous le signe du partage, de la tolérance, du respect des idées de chacun, de l’ouverture d’esprit. Il s’interdit tout propos polémique, raciste ou xénophobe. Il est indépendant de toute influence idéologique, politique ou religieuse. Il s’interdit tout propos portant atteinte à l’honneur des personnes, à leur famille et à leur intimité.

Les publications restent la propriété de leur auteur qui peut en faire toute utilisation qu’il souhaite par ailleurs. A défaut elles sont la propriété de l’administrateur du blog. Toute utilisation des publications du blog est soumise à autorisation écrite.

Auteur : Paul DéPLAUDE, originaire de Tartaras avec des racines locales profondes, en Jarez, dans les Monts du Lyonnais et en bordure du parc du Pilat, regardant le fleuve Rhône. A travers ce blog notamment, je tente d’éclairer ces racines et de leur donner du sens, à mes 4 enfants et mes 6 petits-enfants et aussi au-delà.

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